


À Murbach, il y a la dernière cabine téléphonique fonctionnelle de France, et elle risque d'être détruite en 2030.
En attendant, des gens, partout dans le monde appellent ce numéro et y laissent des messages : parfois au vide du répondeur, parfois à un passant hasardeux. Ici, le personnage principal est en pèlerinage post-rupture et décide de partir marcher dans le grand Est. En passant par Murbach, il croise la cabine 468. Quand le téléphone sonne, il décroche. L'oreille posée contre le combiné, il tente de se faire caisse de résonance.
Mêlant des écritures intimes à des extraits théâtraux, cinématographiques et musicaux, cette forme théâtrale se construit tel un patchwork. La cabine comme endroit qui protège, comme objet poétique et comme lien à la nostalgie fait figure de centre de gravité. Du bout à l'autre du téléphone c'est le refus de se dire au revoir et la complexité de dire les choses parfois.
Pour Gaspard et Olga, leur endroit protégé est le théâtre, et leur appel à ce monde qui jamais ne répond se fera sur un plateau qu'iels tenteront de transformer en un confessionnal pour personnages fantômes.
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