À l’occasion de ce récital, leurs archets s’affrontent autour de Vivaldi, Prokofiev et Wieniawski en formation de duo et successivement en solo dans Hersant et Paganini.
Aux antipodes d’un duel fratricide, ces deux artistes au tempérament de feu nous offrent un moment de pure jubilation musicale et violonistique, dans ce programme au climat très contrasté, alternativement tendre, âpre et fougueux.
Vivaldi, Sonate / Battle pour deux violons
Hersant, Onze Caprices pour deux violons, Extr.
Paganini, Deux Caprices pour violon seul
Prokofiev, Sonate en ut majeur opus 56, pour deux violons
Wieniawski, Études-Caprices pour deux violons, Extr.
Sarah et Déborah Nemtanu, violons
Sarah et Deborah Nemtanu forment un duo évident. Leur parfaite connaissance et compréhension l’une de l’autre, ainsi que leur immense complicité font de leur rencontre un moment unique et magique. Spontanéité, naturel et joie de vivre sont les maîtres mots de leur philosophie musicale. De plus, leurs différences viennent enrichir leurs interprétations, la pureté et la précision de Déborah rejoignant la fougue et l’intensité de Sarah.
Depuis leur plus jeune âge, elles abordent le répertoire à la fois intime et virtuose du « deux violons ». Un répertoire qui ne cesse d’évoluer et de s’enrichir avec les œuvres de compositeurs actuels comme Eric Tanguy, Philippe Hersant, Benoît Menut, Edith Lejet…
C’est une fois leur parcours personnel bien établi qu’elles décident d’enregistrer leur premier disque Bach/Schnittke sorti en 2014. En 2016, la sortie de leur deuxième disque consacré aux duos de Bartok leur ouvre des horizons inattendus comme partager la scène du Grand Rex avec Iggy Pop ! Ovationnées par la critique, les grands labels ne tardent pas à leur proposer de nouveaux projets. Ainsi, leur troisième album qu’elles partagent avec les sœurs Kodama est consacré au compositeur Martinu et est sorti pour le label Pentatone, avec l’Orchestre Philharmonique de Marseille sous la direction de Lawrence Foster.
L’attrait que ressent Déborah pour le timbre chaleureux de l’alto leur a également ouvert le grand répertoire du duo « violon et alto ».