Heure du conte à la japonaise : le kamishibaï à l’honneur

Des petits contes proposés à travers le dispositif japonais du kamishibaï.

Dans le cadre des Mordus du Manga et pour mettre à l’honneur le Japon, venez découvrir le kamishibaï littéralement "pièce de théâtre sur papier" ou "jeu théâtral en papier", qui est un genre narratif japonais, sorte de théâtre ambulant où des artistes racontent des histoires en faisant défiler des illustrations devant les spectateurs.

Ce petit théâtre est une technique de contage d'origine japonaise basée sur des images. Les planches de textes et d'images sont introduites dans un petit castelet de bois nommé butaï (littéralement "scène"), derrière lequel se tient le lecteur. Au recto les images donc, au verso le texte pour le lecteur-conteur dissimulé derrière le butai.

Une bien jolie technique dont l'origine remonterait au XII^e siècle, époque à laquelle, dans les temples bouddhistes, les moines se servaient des emaki (rouleaux de dessins) pour transmettre des histoires moralisatrices. Après une longue période d'endormissement, le kamishibaï a connu un renouveau à la fin du XIX^e siècle avec l'apparition du cinéma au Japon, mais ce n'est qu'en 1923 qu'apparaït le premier kamishibaï pour enfants. Il s'agissait de La chauve-souris d'or (Ogon Bat), inspiré des mangas - mot qui désigne initialement les croquis burlesques créés par le peintre Hokusai au XVIII^e siècle.

Les années 1950 représentent l'âge d'or du kamishibai - près de 50 000 conteurs se produisaient dans tout le Japon. Plusieurs grands mangakas débutèrent par le kamishibaï, dont Shigeru Mizuki, Gôseki Kojima ou Sampei Shirato.

De manière plus modeste, nous utiliserons le kamishibaï pour mettre en scène en miniature des récits et embarquer les enfants dans la magie et la force de l'imaginaire que son dispositif crée.

Au programme : aventure, humour, musique et poésie à travers des contes féériques pour les petits et les grands.