La gare d’Orsay, avant de devenir musée en 1986, fut construite pour accueillir les 50 millions de visiteurs venus voir l’Exposition Universelle de 1900, mais aussi les Jeux Olympiques qui s’y étaient adjoints, les premiers à avoir été organisés à Paris. Cet accrochage multidisciplinaire, à l’instar des J.O., rend hommage à cet héritage.
La seconde moitié du XIXe siècle correspond à l’avènement d’une culture du sport, largement initiée en Angleterre et sous-tendue d’objectifs moraux : « un esprit sain dans un corps sain ». Les jeux modernes tels qu’ils furent pensés par Pierre de Coubertin, leur rénovateur, participent aussi à l’objectif d’une régénération nationale par la compétition, et d’une « renaissance physique » après la défaite de la France dans la guerre de 1870.
Le corps classique et l’idéal grec sont des modèles que l’on retrouve dans les arts, notamment dans les nombreuses représentations d’Hercule, fondateur mythique des jeux olympiques.
Émanant des élites et concernant d’abord les hommes, cette culture du sport se démocratise au tournant du siècle et les femmes se l’approprient. De part et d’autre de Jeu de volant (1900), toile monumentale de Maurice Denis, des œuvres de nos collections mettront en lumière cet engouement : c’est en 1900 que, pour la toute première fois, quelques femmes furent invitées à participer aux Jeux Olympiques.
Un parcours JO accompagne et prolonge cet accrochage dans les collections.