Une performance mêlant composition audio, texte et modélisation graphique alerte sur la pollution sonore

avec le Festival d’Automne 2024 Dans une performance mêlant composition audio, texte et modélisation graphique, Lawrence Abu Hamdan alerte sur la pollution sonore liée à un projet de parc éolien sur le plateau occupé du Golan, en Syrie.

En arabe, le mot zifzafa désigne un vent violent qui ébranle tout sur son passage, comme celui que fait souffler l’occupation israélienne sur le plateau du Golan, notamment via un "colonialisme vert" incarné par le projet d'implantation d’une trentaine d’éoliennes. Culminant à plus de 250 mètres de hauteur (soit deux fois la moyenne constatée dans le monde) et à seulement 35 mètres des premières habitations, elles génèreraient une intense nuisance sonore. Plongée au cœur d’un mouvement de résistance à ces éoliennes, Zifzafa donne à entendre une représentation de l'environnement sonore avant et après leur installation, à travers une pièce musicale jouée en live, conçue par le compositeur golani Busher Kanj Saleh et le saxophoniste Amr Mdah.

Artiste et chercheur, Lawrence Abu Hamdan se définit lui-même comme un "détective audio". Ses œuvres, vidéos, performances ou installations ont été présentées à la Tate Modern (Londres), dans de nombreuses biennales et au MoMA (Museum of Modern Art de New York). Avec ce projet, il poursuit ses explorations sur les dimensions politiques, juridiques et sociales du son et de l’écoute.

Le CENTQUATRE-PARIS et le Festival d’Automne à Paris sont coproducteurs de cette performance et la présentent en coréalisation.