Nick Mason et David Gilmour disent que c’est, sans équivoque, le meilleur hommage que l’on pouvait rendre à Pink Floyd. Alors quand ces australiens montent sur scène pour reprendre les chefs-d'œuvre du groupe londonien, le flashback est immédiat. Bienvenue dans un passé psychédélique !
Adélaïde, fin des années eighties. Quand Pink Floyd décide de tourner la page, d’autres préfèrent reprendre le bouquin depuis les premières lignes. C’est donc là, sur les rives du golfe Saint-Vincent que de jeunes nostalgiques ont décidé de prendre les choses en main. Pas question de laisser ce trésor de la musique contemporaine qui a changé la face du monde, tomber en ruine sous le poids du temps.
Si un peintre laisse des toiles, un musicien laisse traîner des albums. Mais qu’en est-il de la performance scénique ? Quelle voie emprunter pour permettre aux jeunes gens d’aujourd’hui et aux nostalgiques d’hier de ressentir cette sensation que les mots ne suffisent à décrire, comme lorsque les géants de Londres montaient sur scène pour pulvériser le rock d’une ingéniosité à donner le tournis ? The Australian Pink Floyd Show semble avoir trouvé la réponse. Non, ils ne sont ni des faussaires à l’imitation sans âme, ni des opportunistes à la recherche d’une gloire par procuration. Pour faire perdurer la légende, ils ont plutôt préféré devenir des porteurs de flambeau, créatifs et loyaux, conjuguant à la perfection les sensations d’un passé faste avec la chaleur de l’instant présent.
La recette a pris. Ils ont ainsi troqué les pubs bondés de bière pour des stades bondés de mélomanes émerveillés. Ils ont conquis les continents, les fans des premières heures, comme les enfants du nouveau monde. À sa manière, entre les lasers fluorescents, un plan de feu éblouissant et un répertoire lumineux, ce formidable tribute band, reconnu par ses pairs, ravive donc une flamme qui n’a jamais eu, bien heureusement, le temps de connaître les cendres.
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