Brutal de prime abord, l’univers que dépeint JOLAGREEN23 est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Tout en nuances, chargés d’images et de références, les récits sombres et authentiques du rappeur de Bois-Colombes naissent systématiquement d’une impulsion, d’un élan spontané.Instinctif, Jorghen — de son prénom — l’a toujours été. Du haut de ses 22 ans, il croit fermement en sa bonne étoile et aux signaux que la vie lui envoie : sa « chance », telle qu’il la décrit, c’est un peu le fil conducteur de son parcours. C’est elle qui l’incite à passer derrière le micro, courant 2021, pour apporter sa pierre à l’édifice d’un rap français dans lequel il ne trouve plus son compte, en tant qu’auditeur. C’est aussi elle qui le pousse à dévoiler son tout premier titre (Mikasa, feat. Diska), à peine quelques jours après l’avoir enregistré. C’est enfin elle qui fait, qu’au quartier, tous le surnomment « la green » (clin d’oeil à la couleur porte-bonheur qu’est le vert). Le 23 qui ponctue son blaze, c’est un hommage à son nombre fétiche, jusqu’alors omniprésent dans sa vie. Une référence à sadate de naissance — Jo est né un 23 mars —, ainsi qu’à l’iconique numéro 23 des Chicago Bulls, Michael Jordan, légende ultime de son sport de prédilection : le basket.
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