Ambra Senatore opère ici un retour au "seule sur scène", pour affirmer son désir de danser "à fond", de bousculer son écriture chorégraphique et se redécouvrir dans cette solitude au plateau.
Au tout début de sa carrière, Ambra Senatore a multiplié les formes en solo. Toutes portaient déjà les marqueurs reconnaissables de la danse déployée depuis par la chorégraphe italienne : le rapport entre réalité et fiction, le désir de faire surgir le geste quotidien, le goût du burlesque, les jeux de décalage oscillant entre légèreté et surprises inquiétantes.
Aujourd'hui, elle se lance de nouveau dans cette forme spectaculaire en créant un objet hybride. Sur le plateau, divers objets jalonnent l'espace tissant possiblement un lien avec le passé, mais aussi avec des histoires plus lointaines, d'autres gestes de femmes ou d'histoires de déracinement.
Dans un dialogue constant avec le compositeur Jonathan Seilman, Ambra Senatore vous offre une touchante matière à réflexion sur l'identité, les racines - culturelles, géographiques, affectives - qui nous composent et nous ancrent toutes et tous quelque part.
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