Une étourdissante et magsitrale exposition façon cadavre exquis
Retraçant plus de quarante années d'une exceptionnelle effervescence créative, de 1924 à 1969, L'exposition "Surréalisme" célèbre le centième anniversaire du mouvement, né en 1924 avec la publication du Manifeste fondateur d'André Breton.
Conçue à la façon d'un labyrinthe, l'exposition rayonne autour d'un "tambour" central abritant le manuscrit original du Manifeste, prêt exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France. Une projection multimédia accompagne la découverte de ce document unique, éclairant sa genèse et son sens. À la fois chronologique et thématique, le parcours de l'exposition est rythmé par quatorze chapitres évoquant les figures littéraires ayant inspiré le mouvement (Lautréamont, Lewis Carroll, Sade...) et les principes poétiques qui structurent son imaginaire (l'artiste-médium, le rêve, la pierre philosophale, la forêt...).
Fidèle au principe de pluridisciplinarité qui caractérise les expositions du Centre Pompidou, "Surréalisme" associe peintures, dessins, films, photographies et documents littéraires. L'exposition présente les oeuvres emblématiques du mouvement, issues des principales collections publiques et privées internationales : Le Grand Masturbateur de Salvador Dalí (Musée Reina Sofía), Les Valeurs personnelles de René Magritte (Musée d'art moderne de San Francisco), Le Cerveau de l'enfant (Moderna Museet de Stockholm) et le Chant d'amour (MoMA de New York) de Giorgio de Chirico, La Grande Forêt de Max Ernst (Musée de Bâle), Chien aboyant à la lune de Joan Miró (Philadelphia Museum of Art), etc.
Ces oeuvres côtoient dans l'exposition celles des surréalistes femmes, telles que Leonora Carrington, Remedios Varo, Ithell Colquhoun, Dora Maar ou encore Dorothea Tanning, et des artistes internationaux qui ont rejoint le mouvement : Tatsuo Ikeda (Japon), Helen Lundeberg (États-Unis), Wilhelm Freddie (Danemark), Rufino Tamayo (Mexique)... La dissolution officielle du mouvement n'a pas marqué la fin de son influence sur l'art et la société. Il continue d'inspirer des biennales d'art contemporain, des productions cinématographiques, la mode, la bande dessinée... Sa remise en question d'un modèle de civilisation fondé sur la rationalité technique, son intérêt pour des cultures qui ont su préserver le principe d'un monde unifié (telle que celle des Indiens Turahumaras découverte par Antonin Artaud, ou celle des Indiens Hopis étudiée par André Breton), et son actualisation du grand sentiment de la nature hérité du romantisme allemand atteste de sa modernité.
A Savoir :
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Prévoir 15 euros de billet d'entrée à régler directement à la guide.
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