À l'occasion de la dixième édition du Vendée Globe, le Musée national de la Marine consacre une exposition à cette course mythique, intitulée « En solitaire autour du monde ». Voici ce qu'on a pensé de cette expédition sous les quarantièmes rugissants.
L'exposition propose de suivre un tour du monde en monocoque calqué sur le tracé du mythique Vendée Globe et revient sur les différentes étapes iconiques qui ponctuent ce long voyage en solitaire, sans escale ni assistance.
« Seulement 84 marins (74 hommes et 10 femmes) ont bouclé le Vendée Globe. C'est 130 fois moins que le nombre de personnes ayant gravi d'Everest » : c'est cette citation, qui accueille le visiteur à l'entrée, et permet de mesurer l'exploit titanesque que représente le Vendée Globe.
Le 10 novembre prochain, quarante navigateurs et navigatrices du monde entier quitteront le chenal des Sables-d'Olonne (Vendée) pour entamer le Vendée Globe, une circumnavigation d'une durée (théorique) de 24 394 milles marins, soit environ 45 000 kilomètres ! Comment se préparent-ils ? Quelles sont les principales étapes du parcours ? C'est à toutes ces questions (et beaucoup d'autres) que répond avec brio l'exposition du musée, nichée dans le Palais de Chaillot (16e).
On plonge dans le bain en se lançant dans un long et grand corridor parsemé d'alcôves, qui font office d'introduction. On démarre fort en remontant les décennies, direction « Le temps des pionniers », pour découvrir les origines des courses au large en solitaire et, par extension, à celles du Vendée Globe, créé en 1989.
Passée cette étape contextuelle, on progresse vers les autres salles qui, elles, suivent, mille marin par mille marin, les grandes étapes de la course. Au nombre de 12, elles font traverser les principaux obstacles du trajet. Pêle-mêle : le périlleux départ du chenal des Sables-d'Olonne, la traversée du golfe de Gascogne, les quarantièmes rugissants, sans oublier les trois caps : le Cap de Bonne-Espérance, le Cap Horn et le Cap Leeuwin. On en ressort le souffle coupé… avant de repartir à l'aventure.
Si l'expérience se montre immersive, c'est d'abord grâce aux 270 pièces présentées. Ces dernières permettent de mieux appréhender toutes les subtilités de cet exploit à la fois sportif, humain et technologique. A chaque pas effectué, on découvre un objet unique ayant servi durant l'une des éditions du Vendée Globe. Mais l'immersion ne s'arrête pas là : chaque section propose également des petites vidéo montrant l'intimité des skippers à bord. On peut donc s'asseoir et admirer, par exemple, le navigateur Damien Séguin se filmer, au bord des larmes, en train de passer le mythique Cap Horn lors de la 9e édition de la course.
Tous ces items viennent compléter les nombreuses informations scientifiques et géographiques que délivre l'exposition. Car oui, « En Solitaire autour du Monde » est avant tout une expérience didactique. C'est simple : quand les fans de sport s'intéresseront aux différents records établis par les skippers au fil des ans, les amateurs de géographie, eux, adoreront découvrir les spécificités de l'anticyclone des Açores, apprendre par cœur les coordonnées GPS du fameux « point Nemo » ou encore connaître la signification des « quarantièmes rugissants ».
10:00- 21:00