Puisque le Mérou change de genre, alors pourquoi pas Lou ? A sa naissance, sa famille et les médecins ont décrété que Lou serait une femme, et Lou n’est pas d’accord avec ça. Lou raconte avec humour son histoire personnelle de transition : De la prise de testostérone, en passant par le strip-tease jusqu’à la découverte du monde Queer. Lou fait ainsi écho à des questions que l’on se pose tous.tes : sommes-nous obligé.e.s d’être ce qu’on nous a dit d’être ? Peut-on ré-inventer son corps, son rapport à l’amour ? Serait-il possible alors de ré-écrire Sa propre histoire ?
Avis TELERAMA TT – Bien par Dialla Konaté
Publié le 27 septembre 2023 à 09h50
Le mérou naît mâle puis, à la moitié de sa vie, se transforme en femelle. « Il » devient « elle ». Dans son premier seul-en-scène, Lou Trotignon développe une analogie avec ce poisson pour évoquer son parcours de transition. Déclaré femme à la naissance, Lou n’était pas « méga d’accord » avec cette assignation. Alors « elle » est devenue « il ». Le jeune humoriste se livre sans fard et avec espièglerie sur les questions déplacées sur son physique, ses difficultés à comprendre tous les codes du milieu queer ou encore l’impact du strip-tease dans son choix de changement de genre – « J’ai arrêté le strip-tease et quelques jours plus tard, j’ai arrêté d’être une meuf. »
La diversité de tons et de voix dont il fait preuve apporte de la nuance à ses vannes et permet au public de se projeter dans ses histoires : lorsqu’il évoque sa mastectomie, on s’imagine presque à ses côtés dans la salle d’opération. Un spectacle aussi drôle que didactique, en forme d’ode à l’acceptation de soi. Bravo les mérous !
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