ODESSA

Odessa / LE PRINTEMPS DU MACHINISTE

« Elle va où la Guerre quand elle s’arrête ? Je ne l’ai jamais vécue. Mais elle s’est infusée dans mon vocabulaire, mes vêtements, mon imaginaire, mes relations, ma façon de danser, de vous aimer. Elle coule dans mes veines dans une quantité raisonnable. Elle a fini par devenir un repère. Il devient quoi l’Amour quand la guerre a forgé nos cœurs ? En 2022, mon ami d’enfance a rejoint les zones de combat en Ukraine. Il m’appelle et me dit « Ici les hommes sont devenus des guerriers. Certains ont des gueules qui font peur, mais ils ont un chamallow dans le cœur. » Pour la première fois, il me dit « je t’aime » avant de raccrocher. Je me suis souvenu du poème Pièce de Coeur d’Heiner Müller. J’ai repensé à ma grand-mère, Tamara. Et j’ai pensé ce seul en scène comme une lettre ouverte. »

Louis Sergejev, Le Printemps du machiniste Odessa, tentative de s’aimer après la guerre est pensé comme un poème visuel qui mêle marionnette à gaine, corps castelet et vidéo projection.

« Une performance pleine de conviction de l’interprète et manipulatrice Dorine Dussautoir. »

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