Cette conférence, organisée par le CCLOPS et la revue Fragments, explore les origines et l'évolution de la littérature prolétarienne, écrite par des ouvriers, paysans ou autodidactes, témoignant des réalités du peuple.
À côté de la littérature classique, ou encore des écrits populistes, courant littéraire porté par Lemmonier et Thérive, il existe, depuis les origines une littérature venue d'en bas, produite par des ouvriers, des paysans, des employés, des chômeurs, d'anciens prolétaires, qui témoignent de la vie d'autodidactes dont le métier n'est pas l'écriture. Ces textes révèlent le visage authentique du quotidien du peuple, son vécu, ses aspirations aussi. Cette réalité, qui ne connaît pas les frontières, a émergé, comme courant littéraire constitué, dans la première partie du 20e siècle. Des hommes et des femmes ont incarné ce mouvement dont l'apparition a suscité espoirs, rejet, ostracisme parfois.
Une conférence organisée et présentée par le CCLOPS & la revue Fragments
Le Cercle Culturel de Littérature Ouvrière Paysanne et Sociale (CCLOPS) s'est constitué en 2020 et entend se consacrer à la promotion, à la diffusion et à l'édition de la littérature prolétarienne, un courant littéraire qui n'a jamais cessé d'exister, résistant aux anathèmes, aux replis comme aux silences coupables.
Fragments, revue de littérature prolétarienne est un outil, parmi d'autres, de cette démarche collective. Un outil conçu non comme un lieu clos, réservé à quelques initiés cultivant un entre-soi confortable et rassurant, mais comme un espace ouvert à ceux et celles qui considèrent « avoir quelque chose à dire ».
Les intervenant-es :
Martine Minarovits a eu plusieurs vies professionnelles avec un goût certain pour le service public notamment dans l'exercice de son dernier métier, bibliothécaire municipale pour la jeunesse en banlieue parisienne. Elle participe à l'aventure du CCLOPS et avec d'autres co-équipiers à la relecture de la revue Fragments.
Thierry Maricourt, autodidacte, a publié des ouvrages d'érudition, notamment autour de la littérature prolétarienne, des biographies, des essais, des romans et des livres pour la jeunesse.
Raphaël Romnée, assistant social, puis postier, syndicaliste, membre du Cercle Culturel de Littérature Ouvrière Paysanne et Sociale (CCLOPS) et du comité de rédaction de la revue Fragments. A publié chez Plein Chant Les couleurs troubles de l'enfance.
Thierry Périssé est enseignant depuis plus de 30 ans. Ses textes s’inspirent de rencontres. De femmes et d’hommes croisés lors de ses années de militantisme ou approchés pendant des voyages. D’autres sont des voisins qu’il a côtoyés pendant plusieurs années. Tous sont des êtres que l’on pourrait qualifier de dépossédés ou de déracinés. Certaines histoires ont été écrites à partir de la lecture de faits divers. Un certain nombre de ses nouvelles ont paru dans des revues ou recueils collectifs.
18:00- 19:30