Première conférence d'Histoire de l'Art de l'année 2025, avec Louis Podevin, conférencier
Si la littérature fantastique puise son inspiration dans les récits historiques, mythologiques et religieux, son adaptation par les arts visuels s’appuie lui sur les vestiges archéologiques et les représentations contemporaines de ces œuvres. La fiction ouvertement assumée s’oppose à l’utilisation du passé à des fins politiques, fantasmant et idéalisant les ancêtres en établissant une filiation, une continuité avec ces derniers, plus ou moins exagérée, voire inventée. Aujourd’hui encore les artistes aux desseins les plus neutres ne semblent pouvoir se délier de certains biais idéologiques. Parallèlement, même des œuvres cinématographiques se prétendant reconstituer fidèlement une époque donnée travestissent par facilité ou par ignorance l’esthétique originale de ces périodes. De l’univers féerique de Tolkien au national-socialisme en passant par les peintres préraphaélites et Hollywood, les mêmes objets se trouvent manipulés dans des buts diamétralement contraires : faire rêver ou endoctriner.
15:00- 17:00