Un spectacle dépourvu de préjugés culturels et religieux

La vie devant soi, c’est l’histoire d’amour d’un petit garçon arabe et d’une vieille femme juive. En adaptant ce roman d’Emile Ajar, récompensé du prix Goncourt en 1975, Les Chiennes Nationales nous invitent à suivre Momo qui grandit dans le Belleville des arabes, des juifs, des noirs et des prostituées, qui partagent joyeusement leur misère et se débattent contre la vie « parce que ça ne pardonne pas ».

Installé autour des comédiennes, le public se voit offrir du thé à la menthe, des sucreries, dans un bordel aussi joyeux que celui qui règne dans l’appartement de Madame Rosa. Quelque part entre le linge qui sèche et les cadres de photos souvenirs, les comédiennes abordent, l’air de ne pas y toucher, les thèmes du racisme, de l’immigration, de la religion, du passage à l’âge adulte et du passage vers la mort.

Tendre, drôle, touchant et essentiel.