Marguerite Audoux, écrivaine, couturière. Parole d'une ouvrière à la « belle époque »

Dialogue entre Marie Desplechin, journaliste et écrivaine et Anne-Sophie Bruno, historienne du travail et des mobilités sociales

À l'occasion de la journée des droits des femmes du 8 mars 2025, une rencontre entre l'écrivaine Marie Desplechin et de l’historienne Anne-Sophie Bruno pour restituer la trajectoire sociale et l’œuvre singulières de Marguerite Audoux.

Née en 1863 et morte à 74 ans en 1937, Marguerite Audoux est témoin de la transition entre les deux siècles et le passage d’une époque qu'on dit belle à la société fragilisée de l'après première guerre mondiale.

Or la réalité de la société de son époque est nettement plus contrastée. Elle en relate les difficultés depuis la réalité de l'existence d’une orpheline élevée dans le labeur à la campagne à celles d’une jeune femme s'établissant à Paris et forcée de gagner sa vie, illustrant ainsi l’immense difficulté de la vie ouvrière au tournant du siècle.

Avec la publication de son premier roman, Marie-Claire, en 1910, elle devient triplement célèbre : à la fois femme, écrivaine et issue de la classe populaire. Ses autres romans L’Atelier de Marie-Claire en 1920, De la ville au moulin en 1926 ou encore Douce Lumière en 1937 n'auront pas la même notoriété, mais Marguerite Audoux aura contribué à une écriture où le corps féminin, au travail, occupe une position centrale.

Marie Desplechin est journaliste et écrivaine de livres pour enfants et adultes.

Anne-Sophie Bruno historienne du travail et des mobilités sociales est maîtresse de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.