À partir des trésors conservés dans les collections du musée de l’IMA, cette exposition met en lumière une richesse et une diversité à nulle autre pareilles : celles de la calligraphie arabe dans toute son expression, des premiers feuillets du Coran à son investissement dans les nouveaux médias.
Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a promu une innovation faisant évoluer les styles. Depuis les années 1960, de nombreux plasticiens du monde arabe ont exploré le patrimoine de la calligraphie classique, donnant naissance au mouvement de la hurufiyya, s’affranchissant de la littéralité de l’écrit et manipulant le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe.
Aujourd’hui, les calligraphes investissent les nouveaux médias, rendant poreuse la frontière avec le design et les arts plastiques. Le geste calligraphique laisse également, depuis la fin du siècle dernier, son empreinte sur les murs des villes, devenus les supports du street-art.
À découvrir dans le cadre de l’exposition : I Love, œuvre de la sculptrice Marie Khouri. Née en Égypte et élevée au Liban, Marie Khouri est une sculptrice basée à Vancouver dont les œuvres s’enracinent profondément dans un riche tissu d’influences culturelles et historiques.
Les sculptures de Marie Khouri se situent à l’intersection de l’art et du design. Inspirées par la technique de taille directe de Henry Moore, elles explorent l’interaction entre le langage, la forme et le corps humain, tout en reflétant son lien personnel avec les histoires complexes du Moyen-Orient. Son art devient un pont entre son héritage et sa perspective, véhiculant des thèmes universels d’identité, de mémoire et de dialogue. L’une de ses œuvres les plus célébrées, Let’s Sit and Talk, incarne cette philosophie : sculptée à la main dans une calligraphie arabe, c’est à la fois une œuvre d’art et un agencement fonctionnel de sièges.
Dans le prolongement de ce concept, l’installation I Love développe les thèmes du dialogue culturel et de l’unité. Composée de cinq formes curvilignes blanches sculptées à la main, cette œuvre transforme l’expression arabe Baheb (« J’aime ») en une expérience physique et conceptuelle. Après avoir été montrée à Vancouver puis au Caire, au pied des pyramides, elle poursuit son voyage à Paris, au musée de l’Institut du monde arabe.
Tarif d'entrée au musée : 10 €
Moins de 26 ans : gratuit
Visites guidées pour les groupes du mardi au dimanche, de 10h à 16h
Réservations :
09:00- 17:00