À première vue, l’idée n’a rien d’évident : pourquoi donc aller taquiner les étoiles quand sur Terre, le péril écologique se fait toujours plus pressant ?
À première vue, l’idée n’a rien d’évident : pourquoi donc aller taquiner les étoiles quand sur Terre, le péril écologique se fait toujours plus pressant, que la biodiversité s’érode, que les ressources s’amenuisent et que les événements météorologiques extrêmes se multiplient ?
C’est oublier que c’est grâce à l’espace qui rend possible notre compréhension de l’évolution du climat, dont dépend notre futur : l’observation de 26 des 55 « variables climatiques essentielles » repose aujourd’hui sur des données qui ne peuvent être obtenues que depuis l’espace. Outre ces données essentielles à la gestion de la crise climatique, un grand nombre d’innovations développées pour l’exploration spatiale ouvrent des perspectives pour inventer des modes de vie plus sobres : comme le rappelle Sophie Adenot, à bord de la Station spatiale internationale (ISS), un astronaute n’utilise que cinq litres d’eau par jour, grâce à des technologies de recyclage de l’eau. Mais au regard du coût environnemental conséquent du spatial, l’espace peut-il vraiment rendre la Terre plus habitable ? Alors que l’humanité se projette aussi dans son système solaire, en espérant établir une base lunaire ou fouler le sol de Mars, comment appréhender notre impact sur l’environnement spatial ? Et puis, sur un plan philosophique, que signifierait une humanité qui n’est plus seulement terrienne ?
À l’occasion de l’exposition Chaomos, un journaliste de Usbek&Rica et les spécialistes Faustine Cantalloube et Roland Lehoucq exploreront ces notions clés pour comprendre l’impact de l’industrie aérospatiale et les luttes contre les changements climatiques.
Suite à la conférence, une séance de dédicace sera organisée dans l’espace café du MAIF Social Club
Animée par Faustine Cantalloube et Roland Lehoucq
17:30- 19:00