Le musée Maillol nous emmène dans l'univers de Robert Doisneau à travers une rétrospective prodigieuse de plus de 400 photographies. On l'a vue, on l'a adorée et on vous dit pourquoi il ne faut surtout pas la manquer !
Dans un parcours de plus de 350 photographies, on (re)découvre l’œuvre du célèbre photographe Robert Doisneau, immortalisant Paris intra-muros après des années d’absence. Tous les clichés ont été soigneusement sélectionnés parmi les 450 000 que renferme la collection.
Cette rétrospective met en évidence une chose : Le Baiser de l’Hôtel de Ville (1950), aussi célèbre soit-il, n’occupe qu'une modeste place dans le riche album de Robert Doisneau. Construite autour d’un parcours thématique très complet, l'exposition dévoile toutes les facettes de son œuvre. On y retrouve ses thèmes de prédilection – l’enfance, les ateliers d’artistes, les portraits d’écrivains, les bistrots et le monde ouvrier – mais aussi des pans moins connus de son travail : publicités, photos de mode, portraits de la haute bourgeoisie parisienne, collages drôles et inattendus… Le tout est enrichi d’objets et de documents personnels, accompagné d'un audio guide où Doisneau lui-même dévoile les coulisses de certains clichés. Et, autre surprise : quelques clichés en couleur ponctuent le parcours, contrastant avec le noir et blanc iconique qu’on lui associe habituellement.
Photographe patient, jamais pressé, Robert Doisneau avait su apprivoiser le temps qui passe, armé de son Rolleiflex dont le vernis noir avait pâli sous l’effet de la transpiration de ses mains. L'objet est d'ailleurs à voir dans l'exposition.
Deux mots suffiraient donc à résumer l’esprit de Doisneau : curiosité et désobéissance. À rebours du fameux « Circulez, il n’y a rien à voir », il nous invite au contraire à circuler, à s’arrêter, à observer. Un message fort, à méditer dans un monde – et une capitale – où tout va toujours plus vite.
Zélie B.
08:30- 16:30