En mettant en perspective phénomènes géologiques et mouvements dansés, Louise Vanneste écrit une subtile chorégraphie de l’environnement. Mossy Eye Moor réunit cinq interprètes pour explorer les liens avec le minéral, les plongeant en plein mystère des lisières entre l’humain et le non-humain.
Les Mossy sont des entités hybrides qu’incarnent cinq danseurs et danseuses et les éléments scénographiques. Passeur d’un monde inconnu, voire imaginaire, Mossy Eye Moor raconte l’étrange présence qui émane d’une connexion intime avec des phénomènes essentiellement géologiques. Informations scientifiques, hallucinations, souvenirs, sensations ? Entre les formes éclectiques des récits collectés se tisse une toile qui invite sur scène danse et parole, lecture et symboles, immersion et parabole.
Louise Vanneste envisage tous les paramètres de la danse à pied d’égalité – son, lumière, matière, espace, corps humains et non-humains, visible et invisible – pour les faire jouer ensemble, tel un grand orchestre insolite qui viendrait combler les absences du langage. Une chorégraphie à partitions multiples et emboîtées qui donne un peu de lumière sur les secrets de la nature autre qu’humaine, et esquisse une autre manière d’être au monde.