À l’approche de l’été, le Mémorial vous invite à fêter le livre et accueille des autrices et auteurs, des chercheuses et chercheurs, des éditrices et éditeurs, des comédiennes et comédiens autour d’ouvrages parus récemment et qui nous ont marqués comme autant de coups de coeur. Le temps d’un week‑end, de nombreux événements sont programmés dans l’ensemble des espaces du Mémorial : grande librairie à ciel ouvert sur le parvis, rencontres littéraires, signatures, lectures, braderie de livres… Pour cette sixième édition, nous mettons à l’honneur les éditions Calmann-Lévy auxquelles nous donnons carte blanche pour une rencontre.
Avec Hanna Rosenblum, comédienne, Michèle Tauber, chanteuse, et Gheorghe Ciumasu, accordéoniste.
Lieu: Auditorium (Entrée gratuite, réservation obligatoire)
Les Juifs d’Europe centrale et orientale émigrés en France dans les années vingt et trente apportent avec eux leur langue : le yiddish. Si la première génération continue à l’utiliser comme vernaculaire, il n’en est pas de même pour les générations suivantes et le yiddish disparaît peu à peu du quotidien des descendants de cette émigration. Quatre écrivains de langue française, Robert Bober, Jean-Claude Grumberg, Cyrille Fleischman et Henry Raczymow, s’attachent à redonner vie à cette langue savoureuse par une stupéfiante alchimie entre l’écho de l’original et la création ex nihilo où le français devient réplique de l’idiome disparu des parents.
Lieu: Auditorium (Entrée gratuite, réservation obligatoire)
Jean-Claude Grumberg, Quand la terre était plate (Seuil, 2025)
Après avoir consacré il y a vingt ans un ouvrage à son père, Zacharie, assassiné à Auschwitz-Birkenau, l’écrivain et dramaturge entreprend de raconter l’histoire de sa mère, Suzanne, née à Paris en 1907 de parents originaires de Brody en Galicie, dont, au départ, il ne sait pas grand-chose. Rassemblant ses propres souvenirs et les récits de son frère aîné, il dresse le portrait d’une femme courageuse et libre, qui éleva seule ses deux enfants. A travers Suzanne, ce sont deux guerres mondiales et un siècle de soupçon, de pogroms et d’exils que Jean- Claude Grumberg retrace non sans humour, pointant l’absurdité sous l’horreur.
Henry Raczymow, Variations pour Anna (Gallimard, 2024)
« Notre histoire d’amour s’était mal enclenchée, s’est mal poursuivie, s’est mal terminée. » L’histoire en question est celle de la relation que l’auteur a entretenu avec sa mère, Anna, née en 1928 de parents juifs polonais, tout juste débarqués dans le quartier populaire de Belleville à Paris. En racontant les faits, l’histoire d’Anna, puisant dans ses souvenirs d’enfance et d’adulte, Henry Raczymow livre avec tendresse, lucidité et humour, l’ambivalence des sentiments et du regard porté sur la figure de la mère.
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Harold Cober, Le procès Mein Kampf (Les Escales, 2025)
Alors qu’il rencontre un succès retentissant en Allemagne, Hitler interdit la traduction française de Mein Kampf, son livre manifeste rédigé lors de son emprisonnement dans les années 1920. Cette interdiction de publier intrigue pour des raisons bien différentes. Tout oppose d’anciens combattants proches de l’Action française à des militants de la cause juive, et pourtant ils vont s’unir dans leur volonté de publier l’ouvrage illégalement. Harold Cober raconte l’histoire rocambolesque de cette publication et du retentissant procès.
Olivier Mannoni, Coulée brune. Comment le fascisme inonde notre langue (Éditions Héloïse d’Ormesson, 2024)
Traducteur de Mein Kampf, Olivier Mannoni est familier de la rhétorique nazie et des pièges du discours et de la sémantique. Dans ce nouvel essai, l’auteur cite et analyse les stigmates du fascisme dans les prises de parole de nos politiciens, passe au crible les médias vecteurs de fausses informations et souligne les menaces linguistiques qui pèsent sur nos démocraties.
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Christophe Picaud, Philippe Sands et Jean‑Christophe Camus, Retour à Lemberg (Delcourt, 2024)
Adaptation du roman éponyme de Philippe Sands. Invité à donner une conférence en 2010 à l’université sur les thèmes des crimes contre l’humanité et du génocide, Philippe Sands, avocat spécialisé en justice internationale, fait un lien entre son grandpère Léon Buchholz, Hersh Lauterpacht et Raphaël Lemkin. Commence alors une double enquête historique haletante. Philippe Sands retrace l’histoire de sa famille et l’émergence des notions de génocide et de crimes contre l’humanité lors du procès de Nuremberg.
Koenraad Tinel, Le Sceau. Souvenirs dessinés d’une guerre (Seuil, 2024)
Gand, 10 mai 1940. Koenraad a six ans quand l’armée allemande envahit la Belgique. Sa famille pronazie collabore très activement avec l’occupant. Le débarquement en Normandie incite la famille à s’enfuir en Allemagne. Un voyage à travers les horreurs de la guerre qui le mènera jusqu’à un petit village non loin de la frontière tchèque… Une histoire qui est restée profondément enfouie sous l’épiderme de Koenraad Tinel pendant plus de 60 ans.
Valérie Villieu, et Simon Géliot, La Muette. Drancy, un camp aux portes de Paris (Préface d’Annette Wieviorka, La Boite à Bulles, 2025)
20 août 1941, la police française se prépare à arrêter 5 000 habitants du 11e arrondissement de Paris, tous de confession juive… Quelques jours plus tard, ils seront 4 230 hommes à être emprisonnés dans la cité de La Muette à Drancy. Durant trois années, la cité verra ainsi passer 67 000 hommes, femmes et enfants en partance pour les camps de la mort… Parmi eux, Béno, Nissim, Jean, Chil, Chana et bien d’autres. Des noms qui sont autant de victimes de la logique d’extermination nazie – et de ses complicités françaises. Des destins qui se croiseront dans un quotidien rythmé par les rafles et déportations qui emplissent et vident alternativement le camp…
Dominique Missika et Anaïs Depommier, Les Enfants de Buchenwald. Le retour à la vie (Steinkis, 2025)
En 1945, à la libération du camp de Buchenwald, plus d’un millier de jeunes Juifs, âgés de 4 à 18 ans, attendent que l’on statue sur leur sort. Tous sont démunis, épuisés et désorientés. Certains tentent de retrouver leur famille avec l’espoir qu’ils soient vivants, d’autres essaient de se rappeler les noms de leurs oncles, cousins, qui sont partis aux États-Unis, en France ou en Palestine. La plupart ont tout perdu et sont seuls. Alors que l’OSE (l’OEuvre de secours aux enfants) organise leur accueil et tente de les aider, la ville d’Écouis (Eure) accueillera une partie des orphelins le temps d’un été, de juin à septembre 1945.
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
François-Guillaume Lorrain, Il fallait bien les aider. Quand les Juifs sauvaient des Juifs en France (Flammarion, 2024)
Afin de reconstituer les multiples chaînes de solidarité qui se sont nouées discrètement en France pour sauver des Juifs de la déportation, François- Guillaume Lorrain est parti à la recherche des derniers Justes vivants. Son enquête, incarnée par le récit d’une quinzaine d’histoires, se déploie sur les lieux de sauvetage et par la rencontre avec des descendants de Justes ou de Juifs sauvés qui se sont engagés dans de longues démarches mémorielles pour obtenir le statut de “Justes parmi les nations”.
Véronique Mougin, À propos d’un village oublié (Flammarion, 2025)
Sous l’Occupation, des habitants d’un village se mobilisent pour sauver Marguerite Szturmpf, juive étrangère réfugiée à la campagne, de la déportation : des voisins, la secrétaire de mairie, le toubib, des fermiers… En s’inspirant des souvenirs de Margueritte, sa grand-mère, l’auteure est partie sur les traces de celles et ceux qui chacun à sa façon, chacun pour ses raisons, l’ont protégée. Un roman polyphonique, hommage à la résistance civile en général, et aux Justes en particulier.
Luc Zbinden, Un carnet vert. (En)quête d’origines (Favre, 2024)
En novembre 2010, la découverte d’un petit carnet vert entraîne Luc Zbinden dans une enquête haletante, de New York à Berlin, d’Auschwitz à Paris. À la lecture de ces pages, il comprend que son grandpère, Paul, pasteur dans les Cévennes, a protégé au péril de sa vie un couple d’artistes juifs et leur jeune fils. Guidée par Marion, survivante de la Shoah, il décide alors de rassembler, indice après indice, toutes les pièces de ce puzzle dans un livre qui retrace sa quête.
Textes lus par Sophia Aram, comédienne et écrivaine. Avec Eric Slabiak, musicien et compositeur.
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Cosmopolite regroupe 120 lettres de Stefan Zweig, pour la plupart inédites, adressées notamment à Albert Einstein, Anton Kippenberg, Max Brod, Sigmund Freud et Romain Rolland. Stefan Zweig s’y confie ouvertement sur ce que signifie sa judéité. On découvre aussi un homme profondément engagé qui affronte l’une des époques les plus sombres de l’Histoire. Ces réflexions – d’une actualité cruciale – accompagnent le cheminement douloureux d’un homme qui finira par choisir l’exil et la mort, ayant compris et mesuré l’enfer annoncé par le régime nazi.
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Philippe Nessmann, Te souviens-tu Marianne ? Histoire de la résistante Marianne Cohn (Les Éditions des éléphants, 2022)
Par le truchement d’une lettre bouleversante écrite à la résistante Marianne Cohn, Philippe Nessmann redonne vie à cette jeune femme au courage admirable, retraçant son enfance à Berlin dans une famille juive allemande, son adolescence assombrie par la montée du nazisme, son exode vers l’Espagne puis la France, jusqu’à son entrée dans la Résistance en Savoie, à l’âge de 18 ans. Elle n’aura alors de cesse, jusqu’à son arrestation en mai 1944, de cacher des enfants juifs, de leur procurer de faux-papiers, et de les faire passer clandestinement en Suisse. Elle sauvera ainsi plus de 200 enfants de la barbarie nazie.
Françoise Legendre, Le Pavé (Éditions Thierry Magnier, collection Petite poche, 2025)
Il était dans la montagne, très loin. Un jour, il a été taillé puis installé, parmi des milliers d’autres pavés, dans cette rue, face au numéro quinze. De 1895 à 2024, bonheurs, jeux, événements joyeux ou terribles se succèdent dans la rue. Ce pavé en est le témoin silencieux. Mais un pavé peut-il porter la mémoire de Teo qui a habité au numéro quinze jusqu’à cette nuit de 1944 ?
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Calmann-Lévy, c’est avant tout une histoire de famille. À son décès en 1891, Calmann Lévy, le frère du fondateur Michel Lévy, transmet à ses trois fils, Paul, Georges et Gaston, la maison d’édition littéraire française la plus prestigieuse de l’époque. De Balzac à Vigny, en passant par Baudelaire, Dumas père et fils, Flaubert, Mérimée, Sand et Stendhal, la plupart des écrivains du xixe siècle y ont publié leurs oeuvres. Grâce à l’ouverture à des littératures du monde entier et à la création de nouvelles collections, les descendants s’adaptent au nouveau siècle tout en faisant perdurer l’engagement de leurs aînés. En octobre 1940, les nazis occupent la maison, qui sera aryanisée l’année suivante. Depuis Londres, où ils ont rallié la France libre, les fils de Gaston Calmann‑Lévy, Pierre et Robert, préparent la relève, assurée dès la libération de Paris.
Lieu: Auditorium (Entrée gratuite, réservation obligatoire)
Nathalie Zajde, La Patiente du jeudi (L’Antilope, 2025)
Les relations amoureuses de Mona, la patiente du jeudi, sont des échecs successifs qui déclenchent des crises d’angoisse et des visions délirantes. Elle n’en peu plus. Son psychanalyste lui conseille l’hospitalisation. Là, dans son sommeil, une langue étrange se révèle : le yiddish. Comment est-ce possible, elle qui a été élevée dans une famille française sans lien ni avec le yiddish ni avec le judaïsme ? Un premier roman bouleversant et documenté sur les répercussions psychiques de la Shoah.
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
David Teboul, Les Filles de Birkenau (Les Arènes, 2025)
Quatre-vingts ans après l’enfer d’Auschwitz, que reste-t-il ? Cette parole si lente à venir, si difficile à prendre, peut-elle encore être entendue ? Quatre femmes ont vécu la même horreur. Elles font partie des dernières survivantes d’Auschwitz. Qu’ont‑elles à se dire que nous ne saurions pas ? David Teboul lance les invitations. La table est dressée. Au menu, carpe farcie, vodka, strudel aux pommes et gâteau au fromage. Les filles de Birkenau se mettent à table, elles se racontent comme jamais.
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Guillaume Erner, Judéobsessions (Flammarion, 2025)
Au point de départ de cet essai, une évidence pour l’auteur, particulièrement criante depuis le 7 octobre : « Tout le monde s’est mis à parler des Juifs, sur les réseaux sociaux, dans les débats télévisés (…) Alors, j’ai pris peur et j’ai décidé d’écrire ». Entremêlant son histoire familiale et son regard de sociologue sur l’antisémitisme et notre société, Guillaume Erner décrypte les raisons et les ressorts de cette obsession.
Jonas Pardo et Samuel Delor, Petit Manuel de lutte contre l’antisémitisme. Reconnaître, décrypter, combattre (Éditions du Commun, 2024)
Outil pédagogique à destination de tous les publics, ce manuel permet de reconnaître et penser l’antisémitisme, son caractère systémique, ses implications politiques et sociales. Les auteurs formulent des analyses et des propositions concrètes pour appréhender les différentes formes de cette haine multimillénaire et contribuer à endiguer ses résurgences contemporaines. Guide pratique permettant le passage à l’action, ce livre est aussi une invitation à rejoindre le combat antiraciste.
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Jean-Marc Dreyfus, L’Affaire Petiot et la Shoah, Un tueur en série sous l’Occupation (Grasset, 2025)
Le docteur Marcel Petiot, surnommé Docteur Satan, est connu comme l’un des plus terribles tueurs en série français du xxe siècle – il est l’auteur d’au moins 26 meurtres dans le Paris occupé. Il fut condamné à mort et exécuté au printemps 1946, lors d’un procès qui passionna tout le pays. Jean-Marc Dreyfus reconstitue enfin avec la minutie nécessaire ce chapitre de l’histoire de France. La majorité des victimes étaient juives, d’autres non mais avaient des liens avec des Juifs. Lors de ce procès, la persécution des Juifs de France est décrite avec ses méthodes et ses conséquences, pour la première fois publiquement.
Lieu: Auditorium (Entrée gratuite, réservation obligatoire)
Et si Freud avait été le psy d’Hitler ? Le mal absolu aurait-il pu être évité ? Dans ce « stand-up d’art et d’essai, conférence et confidence, mi-idiot, mi-intello », Éric Feldman explore avec humour et gravité les traumatismes des « enfants cachés » survivants de la Shoah : ses propres parents, oncles et tantes. Sur le fil d’un mystère qu’on se prend à vouloir résoudre, le texte nous plonge dans un tourbillon de pensées, d’émotions, de rires et de souvenirs aux accents yiddish. Une autofiction pour dépasser son histoire personnelle, toucher le coeur des gens et célébrer, en ces temps obscurs, la fragilité et le miracle d’être vivant.
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)
Lieu: Parvis (Entrée gratuite, sans réservation)