Ils sont cinq, unis comme les cinq doigts d’une main prête à taper du poing levé sur la table et aussi à caresser la planète avec douceur.
Nés au Togo, nourris par l’héritage de Fela et du proverbe Yoruba Water No Get Enemy, ils grandissent dans le respect de Dame Nature et du patrimoine vaudou.
Leur musique — en anglais, français et mina — invoque les éléments, les ancêtres, les esprits. « Le vaudou, c’est la Nature », disent-ils. Ils y plongent aujourd’hui corps et âme.
Le chemin fut long. Éloignés d’un héritage vaudou parfois mal compris, ils y sont revenus après des épreuves personnelles profondes. Le vaudou les a sauvés.
C’est dans un atelier musical avec Peter Solo (Vaudou Game) que les cinq se rencontrent.
Le courant passe. La musique naît. Organique, viscérale, percussive.
Deux percussionnistes et un instrumentarium 100 % recyclé : marmites rituelles, valise de grand-père, et Gazé Tuyau — une basse DIY à base de tuyaux en PVC.
Trois voix puissantes s’élèvent sur cette transe vaudou-soul minimaliste. Un petit clavier vintage et l’énergie répétitive qui mène à la transe.
Ils envoûtent les Transmusicales de Rennes en 2022.
« C’est l’énergie répétitive qui fait la transe. Ça vient du cœur, et on honore la Nature dans tout ce qu’on fait », dit Lady Apoc.
Ils composent avec les gammes du vaudou : le serpent Dan, Mamie Wata… Et leur groove évoque la house, la techno, les danses de transe.
Le nom du groupe, Nana Benz, est un hommage aux femmes commerçantes de Lomé qui ont roulé en Mercedes et cousu les fils du pouvoir avec poigne.
« On admire leur force. Mais nous, on s’éloigne du commerce pour chercher la paix et l’harmonie. »
Présenté par La Marbrerie.
Réservé aux plus de 18 ans
17:00- 21:00