Du 11 au 23 juin 2025, Paris vibrera au rythme d’une programmation culturelle foisonnante dans le cadre de la Saison Brésil-France. Réalisé par l’association Autres Brésils, le festival Dialogues en Mouvement réunit cinéma, littérature, performances artistiques, exposition photographique, rencontres et débats.
Du 11 au 23 juin 2025, Paris vibrera au rythme d’une programmation culturelle foisonnante dans le cadre de la Saison croisée Brésil-France. Réalisé par l’association Autres Brésils, le festival Dialogues en Mouvement réunit cinéma, littérature, performances artistiques, exposition photographique, rencontres et débats.
*Programme complet et actualisé sur autresbresils.net
12 juin |
Ambassade du Brésil – 34, Cours Albert I, 75008, 18h
Conférence inaugurale : Les Voix de l’Amazonie, avec Ângela Mendes
Fille du leader syndicaliste et écologiste Chico Mendes, assassiné en 1988 pour avoir défendu les droits des seringueiros et la forêt amazonienne, Ângela Mendes est une militante écologiste et défenseuse des droits des peuples autochtones et des communautés traditionnelles de l’Amazonie. Engagée dans la préservation de l’héritage de son père, elle œuvre à la convergence des luttes sociales, environnementales et culturelles.
Son projet Les Voix de l’Amazonie (As Vozes da Amazônia) met en lumière les récits, les résistances et les savoirs des populations amazoniennes. À travers une approche sensible et engagée, Ângela Mendes invite à écouter celles et ceux qui vivent au cœur de la forêt, et à reconnaître leur rôle essentiel dans la protection de la biodiversité et la lutte contre le réchauffement global.
Dans un contexte d’urgence, la conférence d’ouverture Les Voix de l’Amazonie vise à construire des alternatives concrètes au dérèglement climatique. Bien loin d’un imaginaire figé de l’Amazonie comme poumon vert du monde, Angela Mendes évoquera les luttes collectives portées par les populations autochtones qui vivent de la nature et leur rôle central dans la transformation des modèles économiques, sociaux et politiques.
Programmation au Théâtre de la Concorde
1-3 avenue Gabriel, 75008
12 juin | 14h
Projection et débat : séance scolaire - A Hora do Recreio, Lúcia Murat (2025)
Lúcia Murat est l’une des réalisatrices brésiliennes contemporaines les plus respectées, marquée par son engagement dans la résistance à la dictature militaire. Dans A Hora do Recreio, présenté à la Berlinale en 2025, elle articule documentaire et fiction pour explorer les défis rencontrés par les adolescents du système public d’enseignement dans différentes régions de Rio de Janeiro. Le film, intégré au programme « Ciné-École », sera suivi d’un débat sur des thématiques telles que le décrochage scolaire, le racisme, la violence armée, les féminicides et les grossesses précoces, offrant un espace de réflexion critique sur l’éducation dans le Brésil d’aujourd’hui.
12 juin | 18h
CONFÉRENCE INAUGURALE : Les Voix de l’Amazonie, avec Ângela Mendes
Fille du leader syndicaliste et écologiste Chico Mendes, assassiné en 1988 pour avoir défendu les droits des seringueiros et la forêt amazonienne, Ângela Mendes est une militante écologiste et défenseuse des droits des peuples autochtones et des communautés traditionnelles de l’Amazonie. Engagée dans la préservation de l’héritage de son père, elle œuvre à la convergence des luttes sociales, environnementales et culturelles.
Son projet Les Voix de l’Amazonie (As Vozes da Amazônia) met en lumière les récits, les résistances et les savoirs des populations amazoniennes. À travers une approche sensible et engagée, Ângela Mendes invite à écouter celles et ceux qui vivent au cœur de la forêt, et à reconnaître leur rôle essentiel dans la protection de la biodiversité et la lutte contre le réchauffement climatique global.
Dans un contexte d’urgence, la conférence d’ouverture Les Voix de l’Amazonie vise à construire des alternatives concrètes au dérèglement climatique. Bien loin d’un imaginaire figé de l’Amazonie comme poumon vert du monde, Angela Mendes évoquera les luttes collectives portées par les populations autochtones qui vivent de la nature et leur rôle central dans la transformation des modèles économiques, sociaux et politiques.
12 juin | 20h
Projection et rencontre: Retrato de um certo Oriente, Marcelo Gomes (2023)
Inspiré par le roman de Milton Hatoum (Récit d'un certain Orient, éditions du Seuil), le film Retrato de um certo Oriente, réalisé par Marcelo Gomes, plonge dans la saga des immigrants libanais en Amazonie. Avec sensibilité et regard critique, Gomes explore les questions d’appartenance, d’adaptation et de diversité culturelle. La projection sera suivie d’un débat avec le réalisateur, instaurant un dialogue autour des rapports entre littérature et cinéma à partir de la construction de récits sur l’histoire et la mémoire de la migration.
Marcelo Gomes est reconnu pour ses films qui mettent en lumière les complexités de la société brésilienne. Le cinéaste se fait remarquer en 2005 avec son long-métrage Cinéma, Aspirinas e Urubus, qui raconte la rencontre entre un habitant du nordeste brésilien et un Allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale.
13 juin | 14h
Projection et débat : séance scolaire - Réseau Katahirine : Le cinéma des femmes autochtones au Brésil
Créé en 2023, le Réseau Katahirine (Katahirine – réseau audiovisuel des femmes autochtones) est le premier collectif audiovisuel des femmes autochtones du Brésil et rassemble des cinéastes issues de diverses ethnies et biomes. Le nom Katahirine signifie « constellation » dans la langue Manchineri, reflétant l’ambition du réseau de connecter les femmes autochtones à travers le cinéma.
La séance présentera des courts-métrages inédits du collectif et sera suivie d’une discussion avec les représentantes invitées : Bárbara Matias Kariri, Helena Corezomaé et Mari Corrêa.
13 juin | 18h
Décoloniser les affects, rencontre littéraire avec Geni Nuñez
L’écrivaine et militante guarani Geni Nuñez, chercheuse reconnue pour son engagement en faveur des droits des peuples autochtones, présentera son livre Décoloniser les affects (Éditions Anacaona, 2023), qui propose une critique des normes relationnelles imposées par la colonisation, en explorant des alternatives à partir d’une vision des peuples autochtones. Geni Nuñez, chercheuse à l’Institut d’Études Avancées de l’Université de São Paulo et également diplômée en psychologie sociale, s’investit dans des travaux interconnectant savoirs ancestraux et connaissances contemporaines.
Lors de cette rencontre, elle abordera des thèmes tels que la non-monogamie, la lutte anti-colonialiste et l’affectivité autochtone, enrichissant le débat sur la diversité relationnelle et la déconstruction des paradigmes occidentaux.
13 juin | 19h
Ané das Pedras, performance artistique de Bárbara Kariri (Réseau Katahirine)
Cette performance artistique proposée par l’artiste et cinéaste Bárbara Kariri (de Katahirine – Réseau audiovisuel des femmes autochtones) présente un récit-rituel sur la pierre, qui accueille tous les corps de la terre. Selon l’artiste, la pierre est vue comme une sorte de rêve et cumule par sa durabilité plus d’expériences que le corps humain puisqu’elle existait déjà à l’époque de nos ancêtres – nos mères et grand-mères.
13 juin | 20h
Projection et rencontre : carte blanche au Réseau Katahirine
Une séance de courts-métrages inédits produits par le collectif audiovisuel des femmes autochtones Katahirine sera suivie d’une rencontre avec les cinéastes Bárbara Kariri, Helena Corezomaé et Mari Corrêa.
Créé en 2023, le Réseau Katahirine (Katahirine – réseau audiovisuel des femmes autochtones) est le premier collectif audiovisuel des femmes autochtones du Brésil et rassemble des cinéastes issues de diverses ethnies et biomes. Le nom Katahirine signifie « constellation » dans la langue Manchineri, reflétant l’ambition du réseau de connecter les femmes autochtones à travers le cinéma.
14 juin | 14h
Le Pacte de la Blanchité, rencontre littéraire avec Cida Bento
Nommée par le magazine britannique The Economist parmi les 50 personnalités les plus influentes dans le domaine de la diversité, Cida Bento, psychologue et écrivaine, a publié Le Pacte de la Blanchité (Éditions Anacaona, 2023), dans lequel elle analyse des mécanismes de privilèges qui soutiennent le racisme structurel au Brésil.
Ses réflexions abordent la responsabilité des personnes blanches privilégiées dans une société marquée par des violences raciales. Lors de cette rencontre, elle discutera de la manière dont la blanchité opère socialement, et des stratégies pour y faire face à travers des politiques d’équité et la reconnaissance de la parole des personnes noires dans une société encore profondément marquée par les inégalités.
14 juin | 15h
Projection et rencontre : Révolution-quebrada, le cinéma de Lincoln Péricles
Lincoln Péricles, également connu sous le nom de LK, est un cinéaste, scénariste, monteur et producteur brésilien originaire d’un quartier de la périphérie sud de São Paulo. Depuis plus de 15 ans, il s’engage dans un cinéma indépendant et critique, ancré dans les réalités sociales des périphéries urbaines. Péricles développe une esthétique singulière qu’il qualifie de « ciné-sample ». Cette approche mêle culture hip-hop, archives visuelles et expérimentations formelles pour créer des récits hybrides et engagés. Son œuvre s’éloigne des représentations stéréotypées des périphéries et aborde des thèmes comme le travail, le logement, la mémoire et l’identité raciale, avec une esthétique engagée et singulière.
Seront projetés des courts-métrages tels que Filme de Domingo, Mutirão, Ruim é ter que trabalhar et Meu Amigo Pedro : Mixtape, suivis d’un débat avec le cinéaste sur l’audiovisuel en périphérie et la résistance culturelle dans les quartiers populaires.
Lincoln Péricles est artiste en résidence de la Cinémathèque idéale des banlieues du monde.
14 juin | 18h
Projection de A Hora do Recreio (2025) et rencontre avec la cinéaste Lúcia Murat
Voir ci-dessus.
14 juin | 20h
Concert – Roda de Samba
Programmation hors les murs
15 juin | 18h | Cinéma Le Grand Action – 5 rue des Écoles, 75005
Projection et rencontre, Terre Lointaine (Terra Estrangeira, Walter Salles, Daniela Thomas, 1996)
Rencontre avec l’acteur Fernando Alves Pinto et le réalisateur Walter Salles (sous réserve).
Terre Lointaine est un film marquant de la filmographie de Walter Salles, l’un des réalisateurs brésiliens les plus reconnus sur la scène internationale, dont le film Je suis toujours là a remporté l’Oscar de meilleur film étranger cette année. Dirigé par Salles et Daniela Thomas, tourné en noir et blanc, Terre Lointaine reflète la crise sociale et politique du Brésil des années 1990 à travers le regard de jeunes en quête d’un avenir ailleurs. Le récit suit Paco, un jeune brésilien contraint à l’exil au Portugal après la mort de sa mère, et Alex, une serveuse luso-brésilienne piégée dans un monde de trafics. Ensemble, ils cherchent une échappatoire dans une « terre étrangère » qui devient miroir de leur solitude et de leur résistance. Ce film poétique et engagé a contribué à redéfinir le cinéma brésilien de ladite « Retomada », en combinant une forte conscience sociale avec une esthétique soignée et mélancolique.
La projection sera suivie d’un échange avec la cinéaste Daniela Thomas, codirectrice du film, et l’acteur Fernando Alves Pinto, qui incarne le personnage de Paco. Figure majeure du cinéma d’auteur brésilien, Daniela Thomas est également scénariste, metteure en scène de théâtre et scénographe. Elle s’est fait connaître avec Terra Estrangeira (1995), coréalisé avec Walter Salles, et Linha de Passe (2008), sélectionné à Cannes, où le film a décroché le prix d’interprétation féminine.
Acteur éclectique, Fernando Alves Pinto partage sa carrière entre cinéma et théâtre, avec une prédilection pour des œuvres aux dimensions sociales, politiques et existentielles.
18 juin | 18h | Université Sorbonne Nouvelle – Campus Nation - 8 Av. de Saint-Mandé, 75012
Projection et masterclass
Constellation/Katahirine : le cinéma des femmes autochtones au Brésil
Pour la première fois en France, après la projection inédite en Europe de courts-métrages réalisés par le collectif, les représentantes de Katahirine présenteront un parcours historique sur la production de réalisatrices autochtones et le travail novateur du collectif, structuré sur tout le territoire brésilien et opérant à travers différentes approches de l’art cinématographique.
Rencontre animée par Beatriz Rodovalho (IRCAV, Université Sorbonne Nouvelle)
21 juin | 16h | Campus Condorcet (Centre de Colloques, salle 3.03) / Place du Front populaire, 93300 Aubervilliers
Atelier : Construire avec Katahirine – réflexions sur les voies du cinéma autochtone au Brésil
Cette rencontre sera l’occasion pour explorer des pistes pour construire des réseaux de coopération artistique et politique en faveur du cinéma autochtone. Cet atelier propose également une réflexion sur l’articulation internationale du collectif, en cherchant à tisser d’autres liens entre le Brésil et la France à partir des femmes.
Rencontre animée par Beatriz Rodovalho (IRCAV, Université Sorbonne Nouvelle) et Raquel Schefer (LIRA, Université Sorbonne Nouvelle)
23 juin | 18h | Université Sorbonne Nouvelle – Campus Nation - 8 Av. de Saint-Mandé, 75012
Cinéma errant, projection et masterclass avec le cinéaste Marcelo Gomes
Le cinéaste et scénariste Marcelo Gomes est connu pour ses films profondément ancrés dans les réalités sociales et culturelles du Brésil. Dans cette rencontre, il nous offrira son regard sur la construction des films à partir de l’étude d’un cas. Il mettra en avant l’articulation entre la fiction et le documentaire, pratique qu’il utilise souvent dans ses longs-métrages avec une grande sensibilité et parlera également de la représentation des territoires subjectifs, politiques et affectifs dans son travail.
Rencontre animée et co-organisée avec Alberto da Silva (CRIMIC, Sorbonne Université)
Exposition photographique
Gardiens de l’Amazonie, des photographes Antoine Olivier et J.L. Bulcão
Du 3 au 20 juin | Champs Élysées
Du 20 au 24 juin | Parvis de l’Hôtel de Ville
Série photographique qui capte la relation intime entre les peuples amazoniens et la forêt, soulignant l’importance de la préservation de leurs territoires et de leur culture. Les images ont été publiées dans le livre Les Gardiens de l’Amazonie (Autres Brésils, 2011).
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Avec le soutien de :
Saison Brésil-France 2025
Serpro Brasil
Ville de Paris
Théâtre de la Concorde
Instituto Guimarães Rosa
Ambassade du Brésil – Paris
Institut Français