Nadia Beugré retourne en Côte d'Ivoire, sur les traces de Yikakou, le village de son père aujourd'hui englouti par la forêt.
Plus de dix ans après Quartiers Libres, pièce manifeste dans laquelle elle affirmait sa liberté, l'artiste ivoirienne Nadia Beugré revient sur scène avec une nouvelle création. Elle s'entoure cette fois de deux artistes complices : Charlotte Dali, femme griot, et Salimata Diabaté, musicienne et chanteuse.
Pour nourrir cette pièce, elle retourne en Côte d'Ivoire, sur les traces de Yikakou, le village de son père aujourd'hui englouti par la forêt. Un retour aux sources qui est aussi une plongée dans les terres de l'enfance, peuplées de fantômes et de figures féminines tutélaires. Il y a l'aïeule d'abord, qui lui a transmis son second nom, Gbahihonon — "la femme qui dit ce qu'elle voit". Il y a Dô-Kamissa, femme de vengeance métamorphosée en buffle. Portée par ces présences, entre mémoire collective et résonance intime, Nadia Beugré compose une danse puissante, physique, traversée par les récits oubliés.
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