Louis Podevin, historien de l’art, analyse comment la gravure, longtemps marginalisée dans les hiérarchies artistiques, a su conquérir une reconnaissance critique et muséale, et comment elle continue d’inspirer les artistes contemporains.
Depuis son apparition en Europe au XVe siècle en parallèle de l'imprimerie, la gravure s’est imposée comme un médium essentiel dans l’histoire de l’art. Technique de reproduction mais aussi espace de création autonome, elle a permis la diffusion massive des images et des idées, tout en offrant aux artistes un champ d’expérimentation sans pareil. Cette conférence propose un parcours à travers les grandes étapes de l’histoire de la gravure, de Dürer à Picasso, en passant par Callot et Rembrandt, en abordant les principales techniques (bois, taille-douce, eau-forte, lithographie…) et leur évolution. Elle interroge le statut ambivalent de la gravure : entre œuvre originale et multiple, outil de vulgarisation scientifique, support de piété religieuse ou de contestation.
Louis Podevin. Diplômé en archéologie-histoire de l'art et en culture et langues d'Europe du Nord, Louis Podevin a toujours été passionné des mondes anciens. Bénévole pendant des années sur le chantier de fouille d'un sanctuaire romain puis médiateur au sein d'une association de reconstitution historique, il y anima des présentations de l'urbanisme et des savoir-faire antiques. Il est cependant plus fasciné encore par les arts graphiques et plastiques : du réalisme de la sculpture grecque de Phidias au surréalisme pictural de Jérôme Bosch et comment tous les courants artistiques s'articulent et s'influencent entre eux. Il se prépare actuellement aux concours dans la conservation du patrimoine. Il est aussi le conférencier de « Trésors à prendre », le cycle en histoire de l'art de la médiathèque Violette Leduc.
Gratuit sur réservation : mediatheque.violette-leduc@paris.fr ou au 01 55 25 80 20.
Réservations ouvertes à partir du 2 septembre.
16:00- 17:15