« Parce que nous avons tous aimé et souffert d’amour, […] je ne pouvais que monter, avec mon contrebassiste, Fabrice Goutérot, les « Lettres de la religieuse portugaise », une œuvre intense, violente, pleine de subtilités et de nuances, sur ce sujet qui nous touche tous. » Sabine Lenoël, comédienne
En janvier 1669, un gentilhomme gascon nommé Gabriel de Guilleragues, établi à Paris depuis plusieurs années et introduit dans certains salons littéraires, publie anonymement une œuvre intitulée « Lettres portugaises traduites en français ». L’ouvrage, qui ne se compose que de cinq lettres censées être écrites par une religieuse portugaise, obtient aussitôt un énorme succès. Gabriel de Guilleragues, en choisissant de ne pas se faire connaître comme l’auteur de ces pages, laisse la mystification se développer de son propre mouvement et le succès s’accroître d’autant !
Les « Lettres portugaises » ou « Lettres de la religieuse portugaise » sont aujourd’hui considérées comme un prototype dans le domaine de la littérature amoureuse. On en trouve des passages dans certains manuels scolaires, elles sont étudiées au lycée et en université de lettres et sont également un succès de librairie.
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