Jeune mort est un récit violent, à vif. Le récit d’une jeunesse brisée. Le récit d’un embrasement, à la lisière de l’écriture politique et poétique.
Le théâtre peut-il encore prendre soin de la démocratie ? Et pour ce faire, doit-il essayer de réconcilier les points de vue contraires ? Ou bien nous permettre d’éprouver, le temps d’une représentation, une radicalité que nous jugeons habituellement monstrueuse ?
Dans ce spectacle, Guillaume Cayet nous place dans la tête d’un jeune homme qui nous fait le récit de sa trajectoire vers l’extrême droite. D’une voix sèche, précise, détachant chaque mot, il nous raconte son travail, sa jeunesse brisée, sa rencontre avec Fredo, puis, lorsque la mairie annonce l’ouverture d’un centre d’accueil pour réfugié·es, son basculement dans la violence. Dans un dispositif radiophonique où l'histoire est entendue sous casque, créant une intimité forte, Jeune mort fait la chronique d’une haine devenue ordinaire, mais dit aussi la violence de classe et le délaissement des territoires ruraux.
Un spectacle hors-les-murs, à la Mairie du XIe arrondissement.
16:00- 16:55