« Hände » est un court métrage majeur des avant-gardes berlinoises des années 1920, réalisé par Miklós Bándy et imaginé par Stella F. Simon. Il utilise des mains pour évoquer des personnages dans une histoire d'amour abstraite et sans dialogue. Accompagné de photographies inédites et de documents sur les artistes impliqués, l'exposition de la galerie contemporaine du mahJ retrace la conception du film et son contexte historique avant l'arrivée des nazis.
Inauguré lors de la Nuit blanche , la présentation de Hände, film majeur des avant-gardes berlinoises de 1927 (13 minutes). Imaginé par la photographe américaine Stella F. Simon (1878-1973) et réalisé par le journaliste et écrivain d’origine hongroise Miklós Bándy (1904-1971), ce court métrage inspiré par la danse se distingue par l’utilisation de mains comme évocation des personnages. Dans des décors abstraits constructivistes, des mains ondulent, se croisent, se frôlent, se heurtent et parfois se superposent pour mieux se saisir. Sans dialogue, ce ballet abstrait, semble raconter une histoire d’amour universelle entre un, deux ou trois individus.
Les photographies de tournage inédites présentées dans l’exposition retracent les coulisses de la conception dans l’entourage de Viking Eggeling et de Hans Richter – pionniers du cinéma abstrait –, sa projection dans les soirées du Novembergruppe berlinois, jusqu’à son sauvetage en 1935 par Alfred Barr, directeur du MoMA de New York.
Autour de la projection de Hände, des documents permettent de découvrir Stella F. Simon, Miklos Bandy, la danseuse d’origine javanaise Takka-Takka, la chorégraphe allemande Herta Feist, mais aussi le compositeur américain Marc Blitzstein et le peintre décorateur Max Dungert : des artistes venus de tous les horizons qui participèrent à l’effervescence berlinoise avant l’arrivée au pouvoir des nazis.
07:00- 15:00