La belle vie ne tient qu’à un fil sarcastcirque. C’est sous l’égide de cet anonyme adage que nous lançons la 24ème édition de l’Atelier du Plateau fait son cirque, moment phare et spontané de notre saison qui, trois semaines durant, transforme notre lieu en un magnifique et hybride fourmillement d’artistes et publics en tous genres.
En duo, en trio, en quartet, en orchestre, en France, à l’étranger… toutes les occasions sont bonnes pour se retrouver et dialoguer, (se) raconter des histoires, écouter et commenter le monde qui nous entoure. Une fusion entre le son de la contrebasse et celui des clarinettes naît de cette complicité. Si ces deux habitué·es de notre espace viennent un peu, souvent présenter leurs projets respectifs et tout frais par ici, c’est en grande amitié, admiration et plaisir que l’Atelier du Plateau les invite une nouvelle fois à enchanter ses murs de leur duo phénix s’en fout la mort, ça se passe tous les dix ans exactement… à suivre donc.
Au fil des années, ce festival de rencontres improvisées entre musicien·nes et circassien·nes a pris du muscle, de l’ampleur mais aussi quelques accrocs budgétaires contraignant ses humeurs folles et utopistes à s’adapter aux principes de réalité. Ainsi, en lieu et place de douze artistes chaque soir, ce ne seront plus qu’un onze qui se prêtera à ces libres agapes. Ce n’est pas rien et pas grand-chose que cette modification si ce n’est le signe d’un temps peu amène aux légèretés exigeantes et turbulentes, credo de notre temps fort.
Avec la complicité de la magnétique trapéziste Héléna Humm, du facétieux jongleur à massues Idriss Rocca et du félin mât-chiniste João Pereira dos Santos, nous nous chargerons de pulvériser les mauvaises ondes du présent, d’ouvrir des voies acrobatiques, fantasques pour écarquiller les yeux des naïfs comme des récalcitrants.
Ainsi, nous transformerons notre espace en une piste plage avec vue sur un horizon maritime où ciel de traîne et océan crayeux répondent aux reflets d’endives du sable des dunes. C’est dans cette palud urbaine qu’une tribu circo-musicale déploiera ses ombrelles traditionnelles, tissus de bain, ballons de baudruche, tentes cinq secondes, guitares acoustiques, masques de plongée… pour un cirque de plein air aussi impressionniste qu’impressionnant. Imaginons-les, ces corps de cirque marcher au petit matin, s’ébrouer comme des chiens, lancer des cailloux à ricocher, passer un peu de crème-magnésie pour éviter les brûlures, déplier leurs instruments, agrès et savoirs comme des serviettes pour tisser un cirque d’été indien.
17:00- 19:00