Violet

Des tapis élimés jetés par terre. De vieilles lampes de chantier dont les lumières tracent des formes étranges aux murs. 5 adolescent.es entrent.

Tout se passe dans un sous-sol. Des tapis élimés jetés par terre. De vieilles lampes de chantier dont les lumières, vacillantes, tracent des formes étranges aux murs. Cinq adolescent.es entrent. Ils sont gauches, ils ont le visage peint en blanc, le crâne piqué de cheveux noirs, artificiels. Ils ont l'air de pantins ou de poupées, tout droit sorties d'un mauvais rêve. Ils forment un groupe de rock. Ce soir, ils sont venus pour répéter.

À travers un texte bref et incisif, Violet brosse le portrait sans concession d'une adolescence contemporaine, avec tout ce qu'elle implique de tendresse, de violence et de cruauté. La parole y est rare mais précise, comme si chaque mot, chaque silence même entre les mots, avait été étudié, soupesé, sélectionné pour viser juste – c'est-à-dire, le plus souvent, pile à l'endroit de la douleur.