Art Basel Paris se tiendra au Grand Palais cet automne. La foire a pour ambition de créer des passerelles vers d’autres industries culturelles afin de construire un salon emblématique dans le respect de l’identité parisienne et de sa scène culturelle.
Une sélection des nouvelles acquisitions du Fonds d’art contemporain – Paris Collections sera exposée à Art Basel Paris 2025, événement qui se tiendra au Grand Palais du 22 au 26 octobre. Il s’agit de la seule collection publique disposant d’un stand le temps de la foire, à côté de plus de 200 galeries reconnues à l’international.
18 artistes seront présentés par le Fonds d’art contemporain – Paris Collections :
Nils Alix-Tabeling · Andrés Barón · Nelson Bourrec Carter · Io Burgard · Antwan Horfee · Khaled Jarada · Jean-Baptiste Janisset · Abdessamad El Montassir · Livia Melzi · Lux Miranda · Laure Prouvost · Mahaut Rey · Wolfgang Tillmans · Rebecca Topakian · Joséphine Topolanski · Chloé Vanderstraeten · Aurélia Zahedi · Céleste Richard Zimmermann
L’intérêt pour la collaboration internationale a été le fil rouge des acquisitions de cette année. Jusqu’en 2024, l’un des principaux critères d’acquisition du Fonds était l’ancrage des galeries et des artistes candidat.e.s dans la scène artistique contemporaine parisienne et/ou francilienne. En 2025 cette frontière a été élargie. Des liens avec des galeries anglaises, mexicaines, belges, sénégalaises et italiennes parmi d’autres ont été établis, positionnant le Fonds en tant qu’institution exemplaire du soutien à la création contemporaine internationale. Paris est décidemment une ville-monde : le démontre, d’une part, le dialogue entretenu avec des structures internationales et, d’autre part, les sujets abordés dans les œuvres exposées. Dans les deux espaces d’exposition qui composent le stand, l’un invitant frontalement les visiteurs et l’autre davantage méditatif, les œuvres ont au cœur de leur recherche des questions et réflexions sur l’héritage de la colonisation et l’appropriation culturelle qui en découle. Plusieurs œuvres invitent notamment au voyage, à l’exploration, au déplacement et dépassement des frontières administratives, géographiques et des barrières mentales.
L’identité brésilienne est centrale dans le travail de l’artiste Livia Melzi, elle y interroge de manière critique les images et l’écriture de l’histoire de son pays. Dans la photographie faussement appelée Autoportrait, 2022, elle fait poser Gliceria Tupinamba, artiste et activiste de la tribu du peuple Tupi, avec une cape de plumes confectionnée par ses soins. L’artiste fait ainsi converger deux identités, tribale et moderne.
Il est question de normes patriarcales et religieuses dans l’œuvre de Nils Alix-Tabeling, artiste qui travaille en région parisienne et est représenté.e par la public gallery à Londres. Peacock Spider Courtship, 2024, sculpture mi-humaine mi-araignée, mêle matériaux organiques et techniques traditionnelles pour célébrer la vie, la mort et la métamorphose dans une danse rituelle.
Andrés Barón, quant à lui, développe un cinéma d'artiste qui interroge les mécanismes de perception. Fresco (tres veces), 2022, présente un jeune homme filmé frontalement. L'image, comme détachée du son, brouille la lecture émotionnelle. L'œuvre invite à une introspection où le.a spectateur.ice oscille entre voyeurisme et confrontation. Barón construit ainsi une œuvre qui donne forme au vide et au silence.
Le silence est également évoqué par l’artiste marocain Abdessamad El Montassir dans son projet photographique El Amakine (Les lieux), 2020. Bien que poétique et esthétique, il aborde des réalités de la violence subie par le Maroc et ses habitant.e.s, ainsi que des questions politiques liées à la colonisation et à l'écologie. Sur ce territoire de plus de 268 000 m², la nature conserve et dévoile les traces silencieuses des traumas passés.
Dans la même lignée, le travail protéiforme d’Aurélia Zahedi s'articule autour de la rose de Jéricho. Sa recherche est constituée d’enquêtes de terrain en Palestine et de références à la miniature persane. Relique de la Rose de Jéricho – Eau de la mer Morte, 2018, est une sculpture fragile en verre soufflé, en terre du désert palestinien de Nabi Moussa et en sel de la Mer Morte. Suspendue entre deux blocs de sel, cette œuvre incarne le cycle de vie et de renaissance de la rose de Jéricho.
Tout au long de la foire, les médiatrices culturelles du Fonds d’art contemporain – Paris Collection accueilleront les visiteurs pour leur présenter les œuvres exposées. Elles répondront aux questions du public et leur donneront plus d’informations sur le Fonds et son fonctionnement dans sa globalité.
Pour l’édition 2025 de la foire Art Basel Paris, nos équipes sont allées à la rencontre de 4 artistes, directement dans leurs ateliers. Les interviews de Cindy Bannani, Io Burgard, Nelson Bourrec Carter et Sido Lansari pourront être visionnées en accès libre sur des tablettes disponibles sur le stand.
Initiée en 1816, la collection municipale détient aujourd’hui plus de 23 400 œuvres. Elle rassemble une collection moderne, de 1914 à 1969, majoritairement composée de peintures, une collection dite « historique » d’avant 1914, noyau initial du Fonds et enfin la collection contemporaine, à partir de 1970, qui réunit tous les médiums et s’enrichit chaque année grâce à une politique d’acquisitions ambitieuse, en réponse à la mission historique et toujours actuelle de soutien aux acteurs de la création. Sa spécificité est sa politique de diffusion hors-les-murs ambitieuse, via trois programmes d’éducation artistique et culturelle et de médiation : Une œuvre à l’école (scolaires et crèches), Une œuvre en partage (champs social et établissements culturels de Paris) et Collection Collège.
A l’occasion de Art Basel Paris, le Fonds d’art contemporain – Paris Collections donnera le coup d’envoi de la campagne d’acquisitions pour 2026. Du 22 octobre 2025 au 31 décembre 2025 minuit, artistes et galeristes pourront déposer leurs candidatures en ligne sur le site du Fonds. Le comité d’acquisition, composé de personnalités qualifiées, se réunira en mai 2026.
Pour candidater : rendez-vous sur le site du Fonds d’art contemporain – Paris Collections
23/10 21:00- 26/10 20:59