


Jouant de sa relation complexe avec Séville, il bouscule ses classiques avec humour.
Un voyage dans une Séville rêvée, celle de l’enfance d’Israel Galván. Guidés par le bailaor, nous plongeons dans la vitalité andalouse avec La Charanga, un orchestre festif qui anime mariages et autres fêtes. Dans la partie solennelle, on retrouve Benjamin Alard au clavecin et on croise l’esprit innocent du Cuckoo, chant pour enfants de Benjamin Britten, alors que la cantaora María Marín nous embarque dans le style de flamenco qui porte le nom de la ville natale de Galván : La sevillana. Celle-ci se danse en couple, et il faut dire que ce n’est pas exactement l’affaire de l’avant-gardiste du flamenco, soliste prodigieux et toujours authentique. Aussi danse-t-il ici la sevillana avec lui-même, voire avec sa propre part féminine. Une déclaration d’amour à la tradition ? Oui, mais en la dépassant, une fleur dans les cheveux.
Thomas Hahn
19:00