


Dix ans après les attentats terroristes intervenus les 7, 8, 9 janvier et 13 novembre 2015, le musée Carnavalet – Histoire de Paris présente au sein du parcours des collections une sélection d’hommages anonymes, collectés sur les lieux des attaques, ainsi que des œuvres d’art urbain créées en relation avec les tragiques événements.
Des mémoriaux populaires
Au lendemain des attentats, des milliers de personnes déposent spontanément objets et messages devant les sites touchés, ainsi que sur la place de la République. Si de tels mémoriaux collectifs ont déjà été observés après des attentats, ceux de 2015 frappent par leur ampleur sans précédent.
Collecter l’éphémère : le rôle du musée
Les effets du temps et de l’exposition en plein air dégradent les objets et rendent éphémères ces mémoriaux. Sacralisés le temps du deuil, les espaces investis sont progressivement vidés et reprennent leurs usages habituels. Afin de conserver la mémoire de ces hommages qui ont marqué l’histoire de Paris et de la transmettre aux générations futures, le musée Carnavalet, en lien avec les Archives de Paris, a procédé à la collecte d’objets et de messages sur les différents sites.
La force de l’art urbain
Spontané et visible par le plus grand nombre, le street art est une des formes d’expression que privilégient les artistes en réaction aux attentats. Réalisées au cœur des quartiers touchés, des œuvres d’art urbain honorent, au cours des semaines qui suivent les attentats, la mémoire des victimes. Certaines transmettent des messages puissants qui, massivement diffusés et réutilisés, se retrouvent ensuite sur de nombreux objets déposés. Ils deviennent les mots d’ordre d’une lutte collective contre le terrorisme tout autant que des messages d’espoir. Certaines créations ont intégré les collections du musée, comme le panneau peint par C215 ou les dessins préparatoires des fresques par la Grim Team.
09:00- 17:00