Projections, rencontres, cours de cinéma et exposition… Une commémoration du génocide cambodgien longtemps occulté, autour de chercheur·euses et d'artistes tel·les que Rithy Panh, Davy Chou, Jenny Teng, Allison Chhorn et bien d'autres, afin de réfléchir ensemble à l'élaboration de la mémoire commune des meurtres de masse.
Qui se rappelle que deux millions de Cambodgien·nes ont péri entre 1975 et 1979, à la suite des déportations massives de la population citadine, de massacres et de famines dues à la collectivisation imposée par les Khmers rouges ?
Au programme au Forum des images, 40 séances (projection et rencontres) et 3 cours de cinéma.
À ne pas manquer, la soirée d'ouverture : L'image manquante de Rithy Panh précédé d'un ballet classique khmer et d'une lecture performance.
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Le génocide cambodgien a vu périr près du quart de la population à la suite de déportations massives, de massacres et de famines. La population aujourd’hui, en majorité très jeune, ignore souvent ce qui s’est passé. Mais les condamnations de Duch en 2011, responsable du centre d’extermination S21, puis, en 2018, de dirigeants khmers rouges, ont marqué une étape décisive dans le processus de justice.
Des films tels que S21, la machine de mort khmère rouge et Duch, le maître des forges de l'enfer, s'attachent à reconstruire la mémoire de ce drame.
Survivant du génocide, Rithy Panh a choisi de devenir cinéaste pour se faire le témoin de ce passé traumatique. Depuis 30 ans, il n’a eu de cesse d’interroger l’indicible et de travailler sur la mémoire pour révéler la manipulation, le mensonge politique et la radicalisation de l’idéologie khmère rouge.
De L’Image manquante à Rendez-vous avec Pol Pot – son dernier long métrage à ce jour –, neuf de ses films sont à découvrir dans ce programme.
De nombreux artistes de la nouvelle génération œuvrant au Cambodge ou issu·es de la diaspora seront présent.es pour présenter leur travail et échanger autour de leurs thèmes de prédilection.
De Davy Chou (Diamond Island) et de Kavich Neang (White Building) à Jenny Teng (Tours d’Exil), jusqu’aux bandes dessinées de Tian (L’Année du lièvre), plongez dans des œuvres, qui, bien qu’empreintes du traumatisme passé, sont tournées vers la reconstruction.
Cinquante ans après les Khmers rouges, à l’exception de quelques sites mémoriaux comme Choeung Ek, les traces du génocide sont peu visibles dans les paysages cambodgiens.
Comment l’art permet-il, après coup, de les révéler ?
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14/04 21:00- 04/05 20:59