Rencontre/déballage autour du dernier ouvrage de Lucas Harari, co-écrit avec son frère Arthur Harari, "Le Cas David Zimmerman"(Éd. Sarbacane – 2024), lauréat du prix de la meilleure BD aux Inrockuptibles 2025.
Aux côtés de la journaliste Lucie Servin, l’auteur replonge dans ses cartons et ses carnets pour décortiquer en public la création de sa dernière bande dessinée. Accueillir Lucas Harari à la bibliothèque Marguerite Duras, située dans le 20ᵉ arrondissement, prend d’autant plus de sens qu’il l’a lui-même dessinée dans Le Cas David Zimmerman (Éd. Sarbacane – 2024).
Cette rencontre tisse un lien fort entre fiction et territoire, et donne une résonance particulière à sa présence auprès du public.
Lucas Harari est né à Paris en 1990, où il vit toujours. Après un passage éclair en architecture, il entreprend des études à l’École des Arts Décoratifs de Paris dans la section image imprimée, dont il sort diplômé en 2015. Sensibilisé aux techniques traditionnelles de l’imprimé, il commence par publier quelques petits fanzines avant de travailler comme auteur de bande dessinée et illustrateur pour l’édition et la presse. L’Aimant est sa première bande dessinée publiée en 2017. Elle sera suivie en 2020 par La Dernière rose de l’été. Le cas David Zimmerman est son troisième roman graphique, publié lui aussi aux éditions Sarbacane.
Formula Bula a peu à peu façonné son identité,
année après année, en pensant lentement, à vitesse humaine. C’est une pensée
qui ralentit pour remettre de la distance et avoir une image plus grande. Le
festival emprunte volontiers au philosophe de la vitesse Paul Virilio en essayant
de se détourner de la tyrannie du virtuel, de la dictature de l’instantané et
de la globalisation des émotions. Une pensée qui nous divertit en somme. Car se
divertir, étymologiquement, c'est se détourner des tourments de la condition
humaine. À Formula Bula, on croit en un divertissement vertueux, loin de
l’abrutissement de masse, où les œuvres nous ouvrent d’autres perspectives et,
pourquoi pas, peuvent aussi nous permettre de mieux saisir les enjeux de notre
époque. En faisant un pas de côté, en reprenant un peu de distance, on regarde
mieux la vie. Dans ce monde d’accélération permanente où la vitesse a pour
effet de décomposer le lien social et de créer du vide, le festival permet une
pause collective pour refaire le plein de tout.
Raphaël Barban
Directeur artistique
En savoir plus sur Formula Bula : https://formulabula.fr/
16:30- 18:00