À l’occasion de la parution du journal de prison d’Albie Sachs, Notre histoire mérite une fin heureuse, le Théâtre de la Concorde accueille cette figure majeure de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Nommé juge à la Cour constitutionnelle par Nelson Mandela, Sachs revient sur son combat pour la justice et la réconciliation, piliers de la nouvelle Afrique du Sud post-apartheid façonnée sous l’égide de Mandela.
À la veille de la panthéonisation de Robert Badinter, le 9 octobre, le Théâtre de la Concorde et les Éditions Premier Parallèle, en partenariat avec le Nouvel Obs, ont l’honneur d’accueillir Albie Sachs, pour évoquer la parution de Notre histoire mérite une fin heureuse, son journal de prison.
C’est dans le cadre de notre mois d’octobre consacré à « vivre à tout prix» qu’Albie Sachs viendra nous présenter ce témoignage hors du commun. Il reviendra avec la philosophe et philologue Barbara Cassin sur la construction d’une nouvelle Afrique du Sud post-apartheid, grâce, notamment à la Commission Vérité et Réconciliation mise en place par Nelson Mandela après son élection à la présidence de l’Afrique du Sud.
L’échange sera modéré par Marie Lemonnier, grand reporter au service Idées du Nouvel Obs.
Albie Sachs
Très rare en France, Albie Sachs est une immense figure du droit qui a joué un rôle clef dans l’histoire de son pays, l’Afrique du Sud.
Avocat, militant infatigable contre l’apartheid et pour la défense des droits fondamentaux, victime du terrorisme d’Etat (il a perdu l’usage d’un œil et d’un bras à la suite d’un attentat), il est nommé juge à la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud par Nelson Mandela, et apporte une contribution significative à la rédaction de la première Constitution post-apartheid. Il s’y bat notamment pour que le pardon puisse être accordé aux criminels de l’apartheid dès lors qu’ils admettent la vérité de leurs crimes, mais aussi pour l’abolition de la peine de mort et la légalisation du mariage pour tous.
En 1963, il a près de trente ans quand il est emprisonné plusieurs semaines, à l’isolement, en raison de son engagement. Il rédige alors un journal bouleversant, puissant et lumineux, à paraître en août prochain aux éditions Premier Parallèle : Notre histoire mérite une fin heureuse (Jail Diary)
Barbara Cassin
Philosophe, philologue et hélleniste française, Barbara Cassin est membre de l’Académie française. Elle a étudié le rôle des mots et du récit dans la Commission Vérité et Réconciliation, cette instance mise en place par Nelson Mandela au moment de son élection à la présidence de l’Afrique du Sud, pour proposer aux criminels de l’apartheid l’amnistie en échange de leurs aveux. Elle a également cofondé l’Association de rhétorique et de communication d’Afrique du Sud avec Philippe-Joseph Salazar, et étudié les enjeux du langage et de la mémoire dans la construction démocratique post-apartheid, dans le cadre du programme “Rhétoriques et démocraties”, mis en place au sein du CNRS.
16:30- 18:00