Sur la toile de fond d'un fait-divers, la dramaturgie rembobine l'espace et le temps évoquant avec humour notre époque incertaine et tourmentée.
Dan Då Dan Dog, que veulent bien vouloir dire ces sonorités si dansantes ?
Le jour où le jour est mort ou peut-être plus spécifiquement dans ce cas, Le jour où le chien nommé Jour est mort. À l'image de ce titre mystérieux, la pièce écrite par le dramaturge suédois Rasmus Linberg se déploie comme une énigme étrange et décalée, enchâssant les récits et les temporalités.
Sur fond de fait-divers, on y suit les parcours embrouillés de sept personnages et d'un chien. Un matin ou peut-être un soir, quand en Suède le jour cède sa place à la longue nuit polaire, un vieil homme meurt laissant derrière lui une veuve et une petite communauté désemparée, en proie à des questions existentielles.
À la fois victimes d'eux-mêmes et de cette société qui ne connaît ni compassion ni fraternité, iels témoignent d'une maladroite humanité qui nous émeut autant qu'elle nous fait rire. Fable contemporaine, Dan Da° Dan Dog est un conte d'hiver qui prend le détour du rêve, ouvrant la possibilité d'une autre temporalité, verticale et multiple.
Par une dramaturgie malicieuse, la metteuse en scène Pascale Daniel-Lacombe bobine et rembobine l'espace et le temps, évoquant avec humour et tendresse les incertitudes de notre époque tourmentée.
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